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Astrologie, mariage, sexe et compatibilité

Astrologie, mariage, sexe et compatibilité

par Christine Synastrie
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« Les mariages sont faits au paradis », est un dicton bien connu. Il en va de même pour l’adage « Les divorces se font en enfer ». Le tissu de la société indienne se tisse fortement autour de l’institution bien établie et éprouvée du mariage, qui repose sur une procédure bien pensée et une sanction sociétale. Elle est aussi rigoureuse que n’importe quelle certification ISO. « Une fois marié, marié pour la vie », tel est le slogan ou la devise de la société indienne. On croit fermement, et à juste titre, que le mariage entre un homme et une femme, approuvé par la loi, n’est pas seulement un contrat civil et social entre deux personnes, mais aussi l’union de deux familles différentes et leur relation harmonieuse pour l’avenir.

Le point de départ avant que la famille d’un garçon ne « voie » une fille de même statut pour qu’elle accepte la proposition de mariage est l’intervention d’un astrologue pour juger de la « correspondance » astrologique ou de la compatibilité des horoscopes. Dans les mariages dits « d’amour », cet aspect n’a pas d’importance et, par conséquent, seul un « muhurta » approprié selon l’astrologie électorale est fixé (si nécessaire) pour la cérémonie de mariage. Le fait que les anciens Hindous aient conçu une méthode pour juger de la compatibilité matrimoniale de la mariée et du marié dans tous les aspects – physique, mental, spirituel et biologique – témoigne de leur clairvoyance, de leur perspicacité et de leurs compétences en matière d’architecture sociale.

Dès qu’un « intermédiaire » évoque une « correspondance » probable, les familles transmettent les horoscopes du garçon et de la fille à leurs astrologues pour un examen astrologique de la compatibilité, communément appelé « appariement ». Trois facteurs principaux sont à prendre en compte :

1. La longévité du garçon et de la fille

2. La force de la 7ème et de la 8ème maison

3. La concordance des 12 facteurs ou ‘Koota Milan’.

La septième maison d’un horoscope concerne le partenaire. Si Vénus et Mars se trouvent dans la septième, le garçon ou la fille aura de fortes pulsions biologiques et, par conséquent, une telle personne devrait être mariée à une personne similaire pour être compatible. L’appréciation de la longévité nécessite une expertise et les novices ne devraient même pas s’y essayer. Une fois que l’exigence minimale d’accordabilité est atteinte, l’astrologue donne le feu vert à la famille, sinon, il suggère de ne pas faire la demande.

Dans le ‘Koota Milan’, douze (12) facteurs d’appariement sont considérés. Les seize « Kootas » sont Dina, Gana, Mahendra, Stree-Deergha, Varna, Vasya, Graha-Maitri, Yoni, Rasi, Rajju, Vedha et Nadi. Parmi eux, les plus importants sont Yoni, Rajju et Nadi. Le maximum de « marques » ou d’unités d’accord est de 36 (trente-six) et un minimum de 18 (dix-huit) est considéré comme essentiel en dehors de la correspondance satisfaisante de Yoni (sexe), Rajju (durée de la vie conjugale) et Nadi (tempérament physiologique). Pour le processus d’appariement, seules les étoiles de naissance du garçon et de la fille sont nécessaires. Il existe 27 (vingt-sept) « nakshatras » ou constellations en astrologie indienne, sans compter « Abhijit ». Chaque « nakshatra » est subdivisé en quatre « padas » ou quartiers. La constellation dans laquelle la lune se trouve à un moment donné est l’étoile dominante du moment. Celle qui se trouve au moment de la naissance est l’étoile de naissance. Certains astrologues attachent une plus grande importance au « Graha-Maitri » ou à l’amitié entre les seigneurs des « Janma Rasis » (signe de la lune dans les horoscopes) car cela détermine les dispositions psychologiques du couple. Certaines exceptions sont également prévues, car sinon les mariages n’auraient pas lieu du tout !

Que se passe-t-il si les ‘Janma Rasis’ et/ou les ‘Janma Nakshatras’ du couple sont les mêmes ? Le verdict communément accepté par les anciens astrologues et sages indiens, dans le cas où les ‘Janma Rasis’ sont identiques, est que l’étoile de naissance du garçon devrait précéder celle de la fille. Si les « Janma Nakshatras » du couple sont identiques, ils doivent appartenir à des « Padas » (quartiers) différents. Il est essentiel d’éviter le mariage si l’étoile commune est une parmi Bharani, Aslesha, Swati, Jyesta, Moola, Dhanista, Satabhisha ou Poorvabhadra. Si, toutefois, l’étoile commune de naissance se rapporte à deux « rasis » (signes) différents, et que le « Pada » de la fille se rapporte au signe précédent, cela est acceptable. Si l’étoile de naissance commune appartient à deux signes de manière égale (Mrigasira, Chitta, etc.), le « Pada » du garçon doit se rapporter au signe précédent. D’autres exceptions ont été prévues pour permettre l’appariement si la demande d’alliance est forte. Cependant, l’astrologue honnête et sincère doit présenter ses objections sans aucun préjugé.

Kuja Dosham » ou « Mangalik » est un obstacle majeur aux mariages en Inde. Cela est dû à certains placements de Mars (‘kuja’ ou ‘mangal’ ou ‘angaraka’) dans un horoscope par rapport à l’ascendant, la Lune et Vénus. Il est certain que ce « dosh » ou mal est redouté par tout père, en particulier celui d’une fille ! Mars dans la 2e, 4e, 7e, 8e ou 12e maison provoque cette incompatibilité. Il y a deux erreurs commises par la plupart des astrologues. L’un est de compter la position de Mars dans le « Rasi » (signe) et non dans le « Bhava » (maison), tandis que l’autre est d’ignorer de vérifier si ce « dosh » existe à partir de la Lune et de Vénus. Le mal est plus fort s’il vient de Vénus, moins fort s’il vient de la Lune, et moins fort s’il vient du « Lagna » (Ascendant). En outre, toutes les positions des cinq placements susmentionnés ne mettent pas en danger la vie du conjoint. La 2e maison représente la famille, la 4e le bonheur, la 7e le conjoint, la 8e la longévité et la 12e les plaisirs du lit. Le « Kuja Dosh » est annulé s’il est présent dans les deux horoscopes. Il existe plusieurs autres exceptions qui doivent être soigneusement examinées avant de déclarer l’incompatibilité des horoscopes.

L’astrologue occidental peut grandement bénéficier d’une compréhension et d’une application plus profondes des méthodes de compatibilité adoptées par son homologue indien et sauver le grand nombre de mariages désastreux en Occident qui ont un effet inéluctable sur les malheureux descendants de ces mariages. Bien sûr, la nouvelle génération indienne a commencé à imiter les pratiques prématurées indésirables de l’Occident. Ils feront du bien à eux-mêmes et à la nation s’ils essaient de comprendre le système de valeurs éprouvé de l’Inde et d’éviter les pièges de la société occidentale.


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